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Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France
ou
Recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques
servant à constater l’origine, la filiation, les alliances
et les illustrations religieuses, civiles et militaires
des anciennes maisons et familles nobles du royaume
Avec la collection des nobiliaires généraux des provinces de France
LAINÉ - Tome 7 - 1841
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Seigneurs d’Albignac, de Montlebous, de Fraxin, d’Alayrac, de Peyrelau, de Vayran, de Capluc, de Montal, de Nivolies, barons de Bazillac seigneurs marquis du Triadou et de Saint-Gervais, vicomtes de Creissel et de Castelnau, comtes d’Albignac seigneurs barons d’Arre, de Mandagout, etc., en Rouergue, en Gévaudan, en Languedoc et en Guienne.
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Armes : d’azur, à 3 pommes de pin d’or au chef du même.
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La maison d’Albignac, d’origine de chevalerie, a pris son nom de la terre d’Albignac ou d’Albinhac située à une lieue de Mur-de-Barrès, en Rouergue, non loin des confins de la haute Auvergne. Elle réunit à une ancienneté de sept siècles, de belles alliances et de nombreux services militaires.
Pierre d’Albignac, chevalier, fut témoin avec Vivian de Versols, Vivian et Deodat Porcelli, aussi chevaliers, Bérenger de Peyre et Guillaume Adhémar, tous du château de Genciac, d’une charte donnée en 1148 par Guillaume Rebuf de Castlus, portant confirmation du don qu’il avait fait aux religieux de Silvanès de la dîme de la paroisse de Saint-Jean de Genciac. (Cart. de l’abbaye de Silvanès, t. 1, p. 150). Le même Pierre d’Albignac intervint dans une charte de l’année 1158, avec Raimond de Versols, pour attester que Vivian de Versols avait donné aux moines de Silvanès deux mas situés à Fayet, dont sa veuve, nommée Florence, s’était mise en possession. Cette dame se dessaisit de ces deux mas et en confirma la donation d’après cette enquête où furent aussi entendus Bernard de Roger, Guillaume de Peyre et Bernard-Begon de Prohencoux (Id., t. 1, p. 287).
Pons et Hugues d’Albignac se trouvant au château de Cadars, en Rouergue, furent témoins, le 7 août 1227, à une charte de Fizas de Cadars, portant donation aux religieux de Bonnecombe, de tout ce qu’il possédait à la Ribalderie (Rec. de Doat, titres de l’abbaye de Bonnecombe, t. II, fol. 10.)
Au commencement du xive siècle, cette famille était divisée en plusieurs branches établies dans les châteaux d’Albignac, de Castelnau de Levezou et de Mostuejouls.
Adhémar d’Albignac, damoiseau, Bernard, seigneur d’Albignac, son frère aîné, et Blanche d’Albignac, leur sœur, firent donation à l’église de Saint-Sernin de Toulouse, des biens tenus en fief que les clercs d’icelle avaient acquis de leurs parents (de omni genere nostro). Cette charte sans date est de la fin du xiiie siècle. Adhémar ne vivait plus le 26 février 1318. Il avait eu, entre autres enfants :
Pons d’Albignac, damoiseau, qui fit hommage-lige, le 26 février 1318 (v. st.) à noble et puissant homme Giraud Adhémar, seigneur des châteaux et baronnies de Grignan et d’Aps, et reconnut tenir de lui, ainsi que ses prédécesseurs avaient tenu de ceux dudit seigneur d’ancienneté (ab antiquo), tout ce qu’il possédait dans le château d’Albignac et son mandement, et reconnut aussi tenir en fief tout ce qu’il avait dans le château, mandement et territoire d’Aps (au diocèse de Viviers), excepté un fief qu’il tenait de Bertrand du Teil. Cet acte fut passé dans la forteresse du château d’Aps, en présence de noble Baudouin d’Ussel et de Guillaume de Roche-Sauve, damoiseau, et reçu par Pierre de Chapus, notaire en Vivarais.
La postérité de Pons d’Albignac s’est continuée pendant plus d’un siècle. Adhémar d’Albignac, l’un de ses descendants, fit un semblable hommage à Guyot Adhémar, baron d’Aps, le 9 mai 1417.
Antoine d’Albignac, appartenant à la même branche, fut présent avec Antoine Adhémar, bâtard de Grignan, à une transaction passée au château de Massillargues, le 29 août 1435, entre Louis de Taulignan, chevalier, baron de Barres et d’Aleyrac, et Louis de Peyre, baron de Pierrefort et de Castries (Pithon-Curt. Hist. de la Noblesse du comté Venaissin, t. in, p. 368).
Bertrand d’Albignac, damoiseau, fut présent à la promulgation des statuts de l’église de Vabres, par l’évêque Pierre Ier, le 13 des calendes de juillet 1320 (Rec. de Doat., t. cxlviii, fol. 138, 139).
On trouve encore plusieurs sujets dont on ne connaît pas la jonction, et entre autres :
Reginon d’Albignac, qu’on voit faire montre, en 1387, parmi les écuyers de Bernard d’Armagnac, fils de Jean, comte de Rodez
Bermond d’Albignac, damoiseau du château de Caslelnau de Levezou, auquel son cousin Jean-Deodat d’Albignac, damoiseau, seigneur de Comiès, vendit un mas situé dans la mouvance du même château, par acte de l’année 1350, reçu par P. Rossaldi, notaire de Castelnau de Levezou. De ce Bermond parait être descendu :
Astorg d’Albignac Ne pas confondre avec Astorg fils de Jean Deodat, co-seigneur de Castelnau de Levezou, qualifié noble et puissant homme. Il épousa Hélène de Mellet, qui veuve de lui, épousa en secondes noces Jean de Prudhomme, damoiseau. Elle avait eu de son premier mari :
Bertrand d’Albignac, institué héritier d’Hélène de Mellet, sa mère, conjointement avec Pierre de Prudhomme, fils du second lit de cette dame, par son testament du 10 mai 1414.
On trouve ensuite :
Bernard d’Albignac, seigneur des Barbuts, au diocèse de Nismes, dont la fille, Isabeau d’Albignac, fut mariée, le 31 janvier 1531, avec Durand Bringuier, seigneur des Barbuts et co-seigneur de Lionne ;
Hugues d’Albignac, religieux de l’abbaye de Conques. Il fut prieur de l’abbaye de Caparrous, au diocèse de Pampelune. Ayant résigné ce bénéfice en faveur d’un aragonais, sans le consentement de Catherine de Foix, reine de Navarre, cette princesse écrivit, le 24 novembre 1484, à l’abbé de Conques, pour le prier de pourvoir de ce bénéfice Gui Arnaud d’Aranceta, quelle avait présenté. Il parait que Hugues d’Albignac mourut en possession de son prieuré vers la fin de la même année, car la reine renouvela sa demande après sa mort, le 28 mars 1485. (Titres en idiome béarnais, abbaye de Conques, t. II, fol. 271, 275.)
Aimeric d’Albignac, camérier du monastère de Sainte-Enimie, au diocèse de Mende. Il fut témoin, le 28 janvier 1499 (v. st.), au contrat de mariage de Claude de Malbosc, seigneur de Miral, avec Amphelise de Gabriac. (Titres de la maison de Malbosc.)
Plusieurs branches de la maison d’Albignac se sont continuées jusqu’à nos jours. La principale, celle des marquis et comtes du Triadou, comtes d’Albignac de Montal et de Castelnau, a fait ses preuves de cour en 1772, et justifié d’une filiation non interrompue depuis :
I. Pierre d’Albignac, Ier du nom, seigneur de Comiès, de Montlebous, de Fraxin et d’Alayrac, marié, vers 1310, avec noble Catherine de Castelbouc, de laquelle il eut, entre autres enfants :
II. Jean Deodat d’Albignac, damoiseau, seigneur des mêmes terres. Il fut témoin, le 3 juillet 1339, avec Jean d’Arpajon, vicomte de Lautrec, seigneur de Calmont de Plancage et de Castelnau de Levezou, Raimond de Roquefeuil, seigneur de Salmiech, Gui de Vialard, Gui d’Aigueperse, Claude de Périgord, Jaume de Ségur, etc., tous chevaliers, à un accord passé entre le roi Philippe de Valois et Geraud, par la grâce de Dieu vicomte de Fezensaguet, au sujet du péage du vieux pont de la ville de Milhau (Archives de l’hôtel consulaire de celte ville). Jean-Deodat d’Albignac habitait au château de Mostuejouls, au diocèse de Rodez, lorsqu’il épousa, par contrat du 12 janvier 1355 (v. st.), passé dans la ville de Florac, au diocèse de Mende, devant Jean Lequepeis, clerc public du château de Sévérac, Justine de Rocheblave, fille de noble Louis de Rocheblave, seigneur du château de Rocheblave au diocèse de Mende, et de feu noble Marie de Carbonnières. Elle eut en dot 700 livres tournois et sept habillements de noces fourrés. Jean-Deodat fit son testament au château de Mostuejouls, le 4 mai 1380, devant Raimond Imbert, clerc, notaire public du lieu d’Aguessac. Il prescrivit sa sépulture en l’église de Saint-Pierre de Mostuejouls, au tombeau des feus seigneurs ses géniteurs et parents. Il y nomme ses deux fils :
1° Astorg, dont l’article suit ;
2° Aimeric d’Albignac, auquel son père légua 400 moutons d’or.
III. Astorg d’Albignac Ne pas confondre avec Astorg fils de Bermond d’Albignac et époux d’Hélène de Mellet. damoiseau du château de Mostuejouls, puis chevalier, institué héritier universel de son père le 4 mai 1380, assista comme témoin à un acte passé au château de Vezins, au diocèse de Rodez, le 3 avril 1404 Plus loin, il est indiqué 1406…, devant Pierre du Pont, clerc du lieu de Bozène, notaire royal, par lequel Vesian, seigneur de Vezins, damoiseau, donna quittance de la dot de Cebelie ou Sybille de Mostuejouls, sa femme Sybille, femme de Vesian de Vezins, est la fille de Gui de Mostuéjouls, à Gui, seigneur des châteaux de Mostuejouls et de Liaucous, son beau-frère (sororius). Il est nommé dans l’acte d’une vente d’héritages situés dans la mouvance du château de Mostuejouls et confrontant cum terris dotalibus nobilis Astorgii de Albinhaco domicelli, faite par Déodat Daguès, originaire du château de Mostuejouls, à Jean Revelhon, prêtre du même château cet acte, reçu par Vesian de Born, notaire public de l’autorité impériale et de celle du seigneur de Mostuejouls en toutes les terres de sa juridiction, le 10 mai 1431. Astorg d’Albignac est rappelé avec la qualité de dominus (chevalier) dans le testament de Bertrand, son fils, de l’année 1450. Il en avait eu deux, outre deux filles :
1° Gui d’Albignac, damoiseau du château de Mostuejouls, mentionné dans des actes des 26 novembre 1438, 12 novembre 1441, 28 mars 1443, 8 avril 1446, 19 avril 1468 etc. Il avait épousé noble Almoïs de la Roche, laquelle fît son testament le 2 janvier 1469 (v. st.), en sa maison sise au château de Mostuejouls, devant Jean de Born, notaire, et demanda à être inhumée dans l’église paroissiale de Saint-Pierre de Mostuejouls, au tombeau des parents de son mari, dont elle avait eu quatre filles :
A. Antoinette d’Albignac, mariée, en 1468, avec noble Pierre de Fraxin. Sa mère l’institua son héritière universelle.
B. Jeanne d’Albignac, mariée avec Jean de Maillac, seigneur d’Albizac.
C. Barrane d’Albignac.
D. Souveraine d’Albignac.
2° Bertrand, qui a continue la postérité.
3° Jausionde d’Albignac, mariée avec Hugues Eralh. Elle fut légataire de Bertrand d’Albignac, son frère, en 1450, et son mari donna une quittance à son autre frère, Gui d’Albignac, le 28 octobre 1467.
4° Jeanne d’Albignac, épouse de Pierre Cassanh. Son frère, Bertrand d’Albignac, lui fit aussi un legs en 1450.
IV. Bertrand d’Albignac, damoiseau du château de Mostuejouls, mentionné comme témoin d’un acte de Gui, seigneur de Mostuejouls, chevalier, du 18 décembre 1441, fit son testament dans ce château le 19 avril 1450, devant Pierre Boysset, notaire public de Liaucous, en présence de nobles Bertrand de Mostuejouls, Guillaume de Capluc et Gui d’Albignac. Il demanda à être inhumé dans l’église de Saint-Pierre de Mostuejouls, au tombeau de monsieur (domnini) son père. Il fit un legs à son frère Gui, qu’il substitua à ses enfants, et laissa la jouissance viagère de tous ses biens à Dauphine, sa femme Selon Hippolyte de Barrau, « La tradition du pays dit que Dauphine était de la maison de Mosruéjouls ». Si c’est bien une Mostuéjouls, elle n’appartient pas à la branche étudiée par Lainé., tant qu’elle vivrait en viduité. Il en avait eu trois fils et trois filles :
1° Pierre, IIe du nom, dont l’article suit,
2° Jean d’Albignac,
3° Bertrand d’Albignac, vivant le 2 janvier 1469,
4° Hélène d’Albignac, mariée, en 1479, avec Guillaume de Roquefeuil, seigneur de Versols,
5° Souveraine d’Albignac, mariée, par contrat passé, au château de Mostuejouls, le 7 janvier 1474 (v. st.) avec noble Aimeric de Serre, fils de feu noble Rodolphe de Serre, seigneur du mas de Serre, dans la paroisse de Sainte-Marie de Versols au diocèse de Rodez,
6° Marguerite d’Albignac. Elle, sa sœur Hélène et Pierre d’Albignac, leur frère, furent légataires de Souveraine d’Escars, épouse d’Aimeric, seigneur de Mostuejouls, le 5 octobre 1479.
V. Pierre d’Albignac, IIe du nom, damoiseau du château de Mostuejouls, épousa Flore de Capluc. En faveur de ce prochain mariage, Louis de Capluc, frère de la future épouse, vicaire perpétuel de l’église paroissiale de Saint-Cirice de Bourran, au diocèse de Vabres, lui fit donation de la moitié de tous ses biens par acte passé au château de Liaucous le 11 juillet 1479. Depuis cette époque, Pierre d’Albignac habitait au château de Peyrelau. Il parait dans divers actes des ler mars 1481, 16 février et 9 mars 1488 (v. st.), 30 mars 1489 et 24 décembre 1501. Flore de Capluc lui survécut et fit son testament à Peyrelau, le 15 mars 1517, devant Antoine Boysset, notaire. Elle en avait eu deux enfants dont on va parler, et qui du vivant de leur mère portèrent le nom de Capluc par substitution, Flore étant l’aînée des enfants de feu noble Guillaume de Capluc et d’Orable Guitard :
1° Jean, dont l’article suit
2° Catherine d’Albignac, dite de Capluc, mariée avec Jean de Durand, du lieu de Saint-Romain du Tarn.
VI. Jean d’Albignac, seigneur du Triadou, au diocèse de Vabres, habitant du château de Peyrelau, paroisse de Saint-Sauveur du Rosier, au diocèse de Mende, légataire d’Orable Guitard, son aïeule maternelle, le 24 décembre 1501, et institué héritier universel de sa mère, qui le nomme Jean de Capluc dans son testament du 15 mars 1517, épousa, par contrat du 12 janvier 1523, passé dans le cloître du monastère du Rosier, devant Barthélemi Barbut et Antoine Boysset, notaires royaux, Catherine Jean, fille d’Aimeric Jean, seigneur du château de Roquelongue et de Dolmières, et de noble Louise de Rocheblave. Jean d’Albignac acquit de son beau-père une rente annuelle de 20 setiers de froment, mesure de Milhau, par acte du 12 juillet 1524. Il fit son testament au château de Peyrelau, devant Aimeri Boysset, clerc, notaire royal du château de Liaucous, le 13 décembre 1528, et demanda à être inhumé dans l’église paroissiale de Saint-Sauveur du Rosier, au diocèse de Mende, au tombeau des feus seigneurs ses géniteurs, (quondam dominorum genitorum meorum), institua son héritier universel Pierre d’Albignac, son fils, et fit un legs à l’enfant posthume dont sa femme était enceinte.
VII. Pierre d’Albignac, IIIe du nom, seigneur du Triadou, de la Rouvière, etc., épousa, par contrat du 5 juillet 1556, passé devant Jean Geli, notaire royal à Lanvejols, Anne de Caladon, fille de noble Jacques de Caladon, seigneur de l’Espinasse et d’Hélix de la Tude. Un autre Pierre a épousé Jeanne de Caladon en 1596. Elle eut en dot la somme de 1000 livres tournois, dont Pierre d’Albignac donna quittance à son beau-père le même jour. Elle resta veuve avant le 19 février 1596. Par le testament qu’elle fit à Peyralès, en Rouergue, devant Vitalis, notaire, le 28 décembre 1600, elle voulut être inhumée au tombeau de son mari, dans l’église paroissiale du Rosier. Elle en avait eu deux fils :
1° Simon, qui suit :
2° N. . . . d’Albignac, seigneur de la Rouvière.
VIII. Simon d’Albignac, seigneur du Triadou, de Peyrelau, de Vayran, de Capluc, de Saint-Gervais et autres places, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Louis XIII se distingua dans les guerres de son temps. Lui et son frère ayant fait prisonnier le seigneur de Panât (de Castelpers), celui-ci fit avec eux au château de Mostuejouls, le 2 juillet 1589, une capitulation par laquelle il s’obligea à leur payer pour sa rançon la somme de 5000 écus. Cet acte fut passé en présence de noble François de Provenquières, seigneur de Barrés, et de David, seigneur de Mostuejouls. Simon d’Albignac épousa, par contrat passé au château de Gabriac, le 19 février 1596, devant Guibal et Bosquier, notaires royaux, Anne de Gabriac, fille de noble Jean, seigneur de Gabriac, de Saint-Julien, de Saint-Denis et autres places, et de Jeanne de Folhaquier. Simon d’Albignac acquit, en 1607, les terres de Capluc et de Vayran, de Jean de Tubières-Grimoard, baron de Verfeuil et de Grisa, pour la somme de 47 400 livres. Il fit hommage-lige au roi pour le mas de Naves, mouvant de la vicomté de Creissel, le 17 septembre 1612, puis le 1er juillet 1627 pour les places et seigneuries de Peyrelau et de Vayran. Il est qualifié gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, dans des lettres de sauvegarde qu’il obtint le 5 novembre 1635. Il fit son testament au château du Triadou le 20 mars 1636, et demanda à être enterré dans la chapelle qu’il avait fait construire en l’église paroissiale de Saint-Sauveur du Rosier. Il voulut que des prêtres des paroisses de Compeyre, la Cresse, Saint-Hilary, Saint-Segond, Saint-Pierre de Mostuejouls et Liaucous, outre ceux de la paroisse du Rosier, assistassent à ses funérailles, et constitua une rente annuelle de 60 livres, pour qu’un prêtre dit tous les jours la messe dans son château du Triadou, ou dans la chapelle qu’il avait fondée, et dont le patronage appartiendrait à son fils, François d’Albignac, dont on va parler, et à ses héritiers et successeurs. Il vivait encore le 21 juin 1639, date d’un dénombrement qu’il donna au roi, entre les mains du sénéchal de Beaucaire, pour les château et place de Capluc, les mandement et juridiction de Fournel et le mandement de Saint-Gervais et villages en dépendants.
IX. François d’Albignac, Ier du nom, chevalier, vicomte du Triadou et de Creissel, seigneur de Capluc, de Vayran, de Saint-Gervais, de Peyrelau, de Sauveterre, de Nivolies et autres places, baron de Castelnau de Peyralès, fut nommé capitaine d’une compagnie de 100 hommes de pied au régiment d’Arpajon, par commission du 14 août 1621. Il fut marié deux fois. D’une troisième relation — illégitime — avec Jeanne de Banis est né Marc-Antoine.
Par contrat passé au château de Tholet, le 5 décembre 1628, avec Jeanne de Solages de Peyre, baronne de Castelnau, fille de messire François de Solages, seigneur et baron de Tholet, de Castelnau et autres places, sénéchal et gouverneur du comté de Rodez, et de dame Marguerite de Peyre de Cardaillac-Saint-Circq. Elle eut en dot 54 000 livres outre ses droits sur la baronnie de Peyre. Elle fit son testament au château du Triadou, devant Pierre du Cayla, notaire royal héréditaire de Peyrelau, le 27 novembre 1646.
François d’Albignac épousa en secondes noces, en 1648, par contrat passé devant Villaret, notaire royal à Sumène, Isabeau du Fesc de Sumène, fille de messire Jacques du Fesc, baron de Sumène, et de dame Louise de Peyrolles de Soubès. Il fit hommage au roi, le 29 janvier 1667, pour la terre et seigneurie de Vayran, mouvante de la vicomté de Creissel. Il fit son testament au château du Triadou le 25 décembre 1679, et voulut être inhumé dans la chapelle d’Albignac, en l’église du Rosier, au tombeau de ses prédécesseurs. Il vivait encore le 16 août 1696, et laissa :
Du premier lit :
1° François, IIe du nom, dont l’article suit.
2° Victor d’Albignac, seigneur de Peyrelau. Il fut maintenu dans sa noblesse par jugement de M. le Pelletier de la Houssaye, intendant de Montauban, du 20 juin 1699.
3° Marguerite d’Albignac, mariée, par contrat du 6 août 1655, avec Jean-Antoine d’Altier, baron du Champ et de Serres, fils de Jean d’Altier, seigneur baron du Champ, et de Marie d’Izarn de Villefort.
4° Gabrielle d’Albignac, mariée, par contrat du 25 avril 1655, avec Jean de Grégoire, seigneur et baron de Saint-Rome.
5° Louise d’Albignac, légataire de sa mère en 1646.
6° Anne d’Albignac, mariée, par contrat du 7 novembre 1661, avec messire François d’Arjac de Morlhon, marquis de Saint-Vensa, baron de Castelmary et de Blazac.
Du second lit :
7° Jean-François, auteur de la branche des marquis et comtes du Triadou et de Castelnau, rapportée ci-après.
Enfants naturels de François d’Albignac, Ier du nom.
I. Antoine d’Albignac Marc-Antoine en réalité. Son père lui légua 1500 livres.
II. Demoiselle d’Albignac, légataire de 1200 livres en 1679.
III. Demoiselle d’Albignac, légataire de 1200 livres en 1679.
X. François d’Albignac, IIe du nom, vicomte de Creissel et du Triadou, seigneur de Nivolies et autres places, servit d’abord en Italie, en 1657, en qualité de cornette dans le régiment de Lallier; puis, en 1674, en Gascogne, sous le maréchal d’Albret. Il épousa, par contrat du 8 octobre 1680, passé devant Serguière, notaire à Pezènes en Languedoc, Isabeau de Plantavit de Margon, qu’il institua son héritière universelle par le testament qu’il fit à Nivolies, le 20 août 1712, devant Pierre Berthezène, notaire à Merueys. Cette dame vivait encore en 1729. Il en avait eu quatre fils et trois filles :
1° Simon d’Albignac, auquel son père légua son légitime ;
2° Joseph d’Albignac, auquel son père légua son légitime ;
3° Gaspard d’Albignac, auquel son père légua son légitime ;
4° Louis, dont on va parler ;
5° Anne-Thérèse d’Albignac ;
6° Marie-Claire d’Albignac ;
7° Isabeau d’Albignac.
XI. Louis, vicomte d’Albignac du Triadou, chevalier, seigneur de Montal, de Nivolies et autres places, épousa, par contrat passé à Milhau le 6 septembre 1729 devant Bardet, notaire royal, Elisabeth de Gualy de Galières, fille de messire Pierre-Levi de Gualy de Galières d’Auriac, chevalier, seigneur de Galières, de Saumane, de Saint-Martin, de Massevaques, de Lhom et autres places, capitaine dans le régiment de Vienne, cavalerie, et de dame Julie de Crozat de la Croix. Elle mourut le 28 juin 1746, et fut inhumée le lendemain dans l’église paroissiale de la ville de Milhau. Son mari fit son testament olographe à Nivolies le 25 octobre 1759…
XII. Étienne, vicomte d’Albignac de Montal, baron de Bazillac, seigneur de Montal, baron de Bazillac, seigneur de Montal, de Nivolies, etc., était lieutenant au régiment Royal-Pologne, cavalerie…
MARQUIS ET COMTES DU TRIADOU ET DE CASTELNAU
X. Jean-François d’Albignac du Triadou, seigneur marquis de Saint-Gervais et autres places, fils de François d’Albignac, 1er du nom, vicomte de Creissel et du Triadou, et d’Isabeau du Fesc de Sumène, sa seconde femme, fut nommé gouverneur pour le roi de la ville de Merueys le 28 août 1679, et lieutenant des maréchaux de France dans le diocèse de Nismes, le 15 juin 1680…
XI. François d’Albignac, IIe du nom fils du précédent, à ne pas confondre avec son oncle François II, chevalier, marquis du Triadou, seigneur et baron de Castelnau, Vayran, Peyrelau, Capluc, Saint-Gervais, du Rosier, de Saint-Pierre d’Estrepies et autres lieux, épousa, par contrat passé à Mende le 12 août 1708, devant Duranc, notaire royal à Peyrelau, Marie du Buisson de Ressouches…
XII. François-Antoine d’Albignac, marquis de Castelnau, comte du Triadou, seigneur du Rosier, de Peyrelau, de Capluc, de Lanvejols et autres places, né en 1712, épousa par contrat du 24 octobre 1733, passé devant Janvier, notaire et tabellion royal en Beauce, Anne-Elisabeth-Constance de Montboissier-Beaufort-Canillac…
XIII. Claude-François, comte d’Albignac, baron du Triadou, vicomte de Castelnau né le 9 juin 1740 et baptisé le lendemain dans l’église du Rosier, au diocèse de Mende, mousquetaire surnuméraire…
XIV. Jean-Louis-Nestor, comte d’Albignac né le 28 avril 1777, reçu chevalier de l’ordre de Malte de minorité le 24 février 1778, page de Louis XVI au 10 août, épousa, le 27 juillet 1808, Julie-Clotilde-Augustine d’Arbalestier…
SEIGNEURS DE BEDOS
barons d’Arre et de Mandagout
Cette branche dont on n’a pu jusqu’à présent trouver la jonction aux précédentes, parait avoir eu pour auteur :
I. Gui d’Albignac, qui fut présent, le 19 avril 1450, au testament de Bertrand d’Albignac damoiseau, par lequel ce dernier substitua à ses enfants autre Gui d’Albignac, son frère aîné, damoiseau du château de Mostuejouls. Gui d’Albignac parait avoir eu pour fils :
II. Guion d’Albignac, seigneur de Bedos, près St.-Affrique. Celui-ci vivait à la fin du XVe siècle et laissa deux fils :
1° François d’Albignac, co-seigneur de Bedos, marié, le 17 septembre 1544 avec Gabrielle de Beauvoir, dont il eut :
A. Jeanne d’Albignac,
B. Imberte d’Albignac, qui fit une donation à Antoine d’Albignac, son cousin-germain, le 30 août 1538.
2° Louis, Ier du nom, dont l’article suit.
III. Louis d’Albignac, Ier du nom, co-seigneur de Carnas et de Bedos, reçut des reconnaissances féodales des habitants de Bedos en 1538, et fit son testament le 27 janvier 1551. Il avait épousé, vers 1520, Françoise Raimond, du diocèse de Mende, laquelle lui survécut et fit une donation à son fils aîné le 30 avril 1566. Elle en avait eu trois et une fille :
1° Antoine, dont on va parler ;
2° Maffre d’Albignac ;
3° Charles d’Albignac ;
4° Jeanne d’Albignac, mariée avec Jean de Fonbesse, écuyer. Celui-ci donna quittance de partie de la dot de sa femme à son beau-père, le 12 novembre 1542, et une autre à Antoine d’Albignac, son beau-frère, le 28 septembre 1560.
IV. Antoine d’Albignac, écuyer, seigneur de Carnas, co-seigneur de Bedos, épousa, par contrat du 19 février 1555, Catherine de Belcastel de Montvaillant, fille de Raimond de Belcastel, chevalier, et de Jeanne, dame de Montvaillant. Il fit son testament le 15 novembre 1567, et vivait encore le 31 août 1598, date d’une transaction qu’il passa avec Jeanne d’Albignac, sa sœur. De son mariage avec Catherine de Belcastel sont provenus :
1° Pierre, qui suit ;
2° François d’Albignac ;
3° Jean d’Albignac ;
4° Abraham d’Albignac.
V. Pierre d’Albignac, écuyer, seigneur de Bedos, épousa, par contrat du 3 octobre 1594, Jeanne de Caladon, dame en partie d’Arre, laquelle étant veuve, fit son testament le 31 mai 1631. Ne pas confondre avec Pierre III qui a épousé Anne de Caladon en 1556. Elle l’avait rendu père de quatre fils dont les noms suivent :
1° Charles, dont l’article viendra.
2° Jean d’Albignac, seigneur de la Baume, marié, le 20 avril 1637, avec Flore du Claux. Il mourut le 30 juillet 1647, laissant de ce mariage :
Charles d’Albignac, seigneur d’Arrigas, baptisé le 18 avril 1638, et maintenu dans sa noblesse par jugement de M. de Besons, intendant de Languedoc, du 7 septembre 1669…
Jean d’Albignac, capitaine au régiment de Cordes, tué au service.
3° Fulcrand d’Albignac, seigneur de Madières et de Recoulettes, qui fut maintenu dans sa noblesse avec son frère Jean le 7 septembre 1669. Il avait épousé, le 4 avril 1666, Isabeau de Ginestous.
4° François d’Albignac nommé capitaine d’une compagnie de gens de pied français le 8 juillet 1655.
VI. Charles d’Albignac seigneur baron d’Arre et de Saint-Michel institué héritier de Jeanne de Caladon, sa mère, servit avec la plus grande distinction dans les guerres de son temps. Il fit une capitulation fort honorable avec le duc de Rohan chef des religionnaires, en lui rendant le château du Pont en 1627. Le roi Louis XIII lui écrivit au sujet de la défense qu’il avait faite au château de Creissel. II leva 100 hommes de pied par commission du 8 septembre 1635, et fut nommé, le 17 mars 1648, capitaine au régiment d’Enghien, dont il fut depuis lieutenant-colonel. Il avait épousé, le 27 août 1630, Françoise d’Arnal. Il fit son testament le 13 mars 1667. Ses enfants furent :
1° Jean dont l’article suit ;
2° Gabriel, Ier du nom, auteur du rameau de Ferrières rapporté ci-après ;
3° Philippe d’Albignac, chevalier d’Arre, vivant eu 1676 ;
4° Joseph d’Albignac, vivant en 1669 ;
Marc-Antoine d’Albignac, seigneur de Saint-Michel, témoin au contrat de mariage de François d’Albignac, marquis du Triadou, avec Marie-Louise du Buisson de Ressouches (12 août 1708), était né de Joseph ou de Philippe d’Albignac. Il pourrait aussi s’agir de Marc-Antoine Honoré fils de Marc-Antoine d’Albignac.
5° Jeanne d’Albignac, mariée avec Jean de Fonbesse, seigneur de Cantobre.
VII. Jean d’Albignac baron d’Arre et de Mandagout, seigneur de la Bernède, etc. fut maintenu dans sa noblesse avec ses frères, par M. de Besons, intendant de Languedoc, le 7 septembre 1669. Il épousa Iolande de Mandagout…
VIII. Alexandre d’Albignac d’Arre seigneur en partie de Ferrières, épousa Marie du Pont…
IX. Jean-Charles d’Albignac, baron d’Arre et de Mandagout, né le 5 mai 1748, entra volontaire dans la légion de Condé le 22 décembre 1767…
RAMEAU DE FERRIERES, éteint.
VII. Gabriel d’Albignac, Ier du nom, seigneur de Ferrières, capitaine au régiment de Rouergue, infanterie, second fils de Charles d’Albignac, baron d’Arre, et de Françoise d’Arnal, fut maintenu dans sa noblesse par l’intendant du Languedoc le 7 septembre 1669. Il mourut à 51 ans …
VIII. Gabriel d’Albignac, IIe du nom, seigneur de Ferrières, d’Arre, etc., officier au régiment de la Marine, épousa avec dispense du second au 3e degré, en l’église de Sainl-Affrique, le 29 mai 1724, (le contrat grossoyé par Crebassa, notaire, en 1736) Madelaine de Chapelain…
Barons de Mostuejouls, de Vors, de Liaucous, de Coadaze, de Pinet, de Saint-Rome du Tarn, de Saint-Marcellin, de Montreux, de Castelbouc, de Roquevielle, de Saint-Georges, de Lévejac, de Capluc, etc., comtes de Mostuejouls, en Rouergue.
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Armes : de gueules, à la croix fleurdelisée d’or, cantonnée de 4 billettes du même.
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La noblesse du Rouergue est peu nombreuse; mais elle est renommée par son ancienneté et par des faits brillants de chevalerie. Parmi les familles qui florissaient dans cette contrée dès le milieu du 11e siècle, celle de Mostuejouls* tenait un rang distingué.
* Le nom de cette maison a éprouvé de nombreuses variations…
…
X. Gui de Mostuejouls, IIe du nom, damoiseau, puis chevalier, qualifié noble et puissant homme (1), seigneur des châteaux de Mostuejouls de Liaucous, de Brigas, de Vors, de Vébron, de Montbrun, etc. fut laissé avec son frère Bertrand sous la tutelle de Déodat Eralh, chevalier. Il épousa Sibylle de Montferrand, énoncée fille de feu messire Guillaume de Montferrand dans un acte de Gui de Mostuejouls du 14 novembre 1366…
Étant dans l’intention de faire le voyage d’outre-mer pour visiter le saint sépulcre et les autres lieux saints, Gui de Mostuejouls fit son testament à Milhau devant Jean de Borne notaire royal public, le 21 juin 1395…
…une messe pour le repos de son âme et de celles de ses parents, feu noble Sibylle de Cardaillac et son mari feu Guillaume de Mostuejouls, et de ses prédécesseurs, seigneurs dudit château, et de noble Sibylle de Montferrand, femme du testateur…
Gui de Mostuejouls est rappelé comme défunt dans une quittance que son fils reçut le 9 novembre de la même année 1395…
(1) Cette qualité et celle de haut et puissant seigneur ont été communes à tous ses descendants, seigneurs de haute justice.
Il avait eu quatre fils et trois filles : ⁂ aucune mention d’une Delphine ou Dauphine qui aurait épousé Bertrand d’Albignac.
1° Gui IIIe du nom, dont l’article suit ;
2° Aimeric de Mostuejouls, destiné par son père à l’état ecclésiastique ;
3° Bertrand de Mostuejouls, religieux de Saint-Victor de Marseille ;
4° Guillaume de Mostuejouls, grand archidiacre de Lectoure et chanoine de Mende ;
5° Hélène de Mostuejouls, mariée, par contrat du 25 janvier 1385, avec noble Marquis de Berald, seigneur de Pauliac ;
6° Sybille ou Cébelie de Mostuejouls, mariée avec noble et puissant seigneur Vesian de Vezins, chevalier, seigneur de Vezins, lequel donna quittance de la dot de Cébelie à Gui III de Mostuejouls, son beau-frère, en 1406 En présence d’Astorg d’Albignac…
7° Alde ou Aude de Monstuejouls, religieuse au monastère de Saint-Saturnin, au diocèse de Rodez. Elle fut légataire de son père, ainsi que ses frères et sœurs, le 21 juin 1395.
XI. Gui de Mostuejouls, IIIe du nom, chevalier seigneur des châteaux de Mostuejouls, de Liaucous et de Pinet, épousa Jausiande de Saunhac, fille de noble Guillaume de Saunhac, du bourg de Rodez…